La cloche a de nouveau sonné ce mardi pour plus de 12 millions d’élèves, écoliers, collégiens et lycéens.
Après une longue période d’inactivité, ils sont heureux de se retrouver dans la cour de récré.
On attendait cette rentrée depuis très, très longtemps. Surtout parce que l’on ne parlait aux copains que par téléphone. Ca fait vraiment du bien de se retrouver !
– Shai, Sasha et Antoine, dans les rues de Paris
Mais cette année s’annonce bien particulière. Les gestes-barrière seront omniprésents et le masque obligatoire à partir de la 6ème. Et les enfants devront s’y faire.
Les mesures sanitaires, un vrai casse-tête
Du côté des encadrants non plus, ce n’est pas forcément évident. Lucie, assistante d’éducation dans un collège près de Paris nous confiait sa crainte que les élèves ne respectent pas les mesures sanitaires. Elle qui a encadré des travaux dirigés fin août où beaucoup rechignaient à porter le masque.
Le masque, c’est un casse-tête aussi pour le gouvernement qui a notamment fait face à une polémique sur son coût plafonné à 95 centime l’unité en France. Certains réclamant la gratuité de ces derniers à l’école comme chez nos voisins italiens et grecs. Sarah, mère de famille, dont le budget va être alourdi par l’obligation du masque, se pose la question.
J’ai cinq enfants qui rentrent à l’école de la Sixième à la Seconde, dont quatre qui vont être obligés de porter le masque. Financièrement, ce sera donc compliqué.
Il y a aussi débat quant à l’âge de l’obligation du masque. 6 ou 11 ans, la question divise certains médecins. Des enseignants craignent aussi les retards d’apprentissage, chez des élèves, qui n’ont pas fréquenté les écoles depuis mars.
Pas tous d’accord autour des mesures…
Mais la rentrée est aussi économique. La semaine dernière se tenait celle du MEDEF, le syndicat français du patronat, dans un contexte de crise sans précédent. À cette occasion, les patrons ont quelque peu fustigé l’obligation du port du masque dans les open-spaces.
L’opposition aux mesures sanitaires se fait donc de plus en plus entendre sans compter sur les anti masques manifestaient à Paris la semaine dernière.
Bref, en cette rentrée, les arbitrages sont difficiles et les mesures, pas toujours comprises dans l’hexagone.