Désormais, le long du front de mer hyérois, entre le Port et le quartier de l’Ayguade, s’étendra sur 1.8 km une promenade ponctuée d’aires de jeux pour enfants, d’espaces de repos, et de différentes installations sanitaires.
« UNE PROMENADE DE QUALITÉ »
L’édile s’est dit « très heureux de voir à quel point [la promenade] a fait l’objet d’une appropriation immédiate« . Avant d’ajouter sur les différents usages de la promenade :
« Il y a encore quelques semaines, il n’y avait personne ici ; et là des milliers de personnes vont pouvoir la pratiquer, de tous âges, pour un jogging pour les plus performants ; avec leurs petits-enfants pour les plus anciens ; ou tout seuls à partir d’un certain âge.«
Jean-Pierre Giran, qui est aussi vice-président de TPM, a ensuite évoqué des relations « plus qu’au beau fixe » avec la métropole Toulon Provence Méditerranée, soulignées par la sollicitude et l’attention permanentes d’Hubert Falco, maire de Toulon et président de celle-ci.
Le maire d’Hyères a également rappelé l’éminence d’un projet comme celui-ci « parce que la ville n’avait pas de promenade, ni ici, ni ailleurs« , évoquant un « paradoxe avec une commune ayant 180 kms de côte et où il était extrêmement difficile de se promener de façon durable, de s’arrêter et de regarder le spectacle de cette baie des Îles d’Or« .
Et de continuer sur l’enjeu plus touristique de la réalisation, non sans humour : « Lorsque les touristes arrivent à l’aéroport, ils se diront sans doute que ce n’est pas la peine d’aller courir à Saint-Tropez, mais bien qu’il se passe quelque chose dans cette commune avec une promenade de cette qualité.«
CONÇUE COMME UNE JONCTION ENTRE LES DEUX COMMUNES D’HYÈRES
Ce chantier marque aussi un aménagement qui s’inscrit dans une vision plus large : « cela ne vous aura pas échappé : Hyères est une commune très étendue, le Port, l’Ayguade, [et ainsi de suite] étant à eux seuls des villes. Ainsi, il est fondamental de créer des traits d’union : cette promenade est un trait d’union entre le Port et l’Ayguade. Cette dispersion des villages devient un atout dès lors qu’il y a une continuité », d’après Jean Pierre Giran.
UN SOUCI ENVIRONNEMENTAL
Pour le premier magistrat de la ville, la promenade était nécessaire. Elle permet dorénavant une circulation « apaisée » avec le maintien de la piste cyclable de l’autre côté de la route départementale ayant fait l’objet d’une réfection complète menée par le conseil départemental ; et « sécurisée » car le chantier s’inscrit globalement dans un souci de la sécurité routière : au sortir de campings, un feu tricolore a été remplacé par un carrefour giratoire en raison du trafic, ce qui rend la circulation moins dangereuse et plus fluide. De plus, de nombreux passages piétons supplémentaires ont été aménagés, pour, outre le fait de protéger ces derniers, faciliter l’usage du vélo afin de se rendre sur les lieux.
De plus, l’écologie est l’un des moteurs du projet : pour l’édile, « cette promenade s’inscrit pleinement dans la problématique de l’opération Grand Site, qui de la Presqu’île de Giens jusqu’aux Vieux Salins, détermine la philosophie de cette commune : tenter d’être attractive en préservant l’environnement. » Ainsi, le tracé de la route départementale a été modifié et celle-ci déplacée vers l’intérieur. Selon J.-P. Giran, « cela à pour vocation de réduire significativement l’érosion et la pollution, car, au lieu de se déverser dans la mer, elle se projettera désormais dans une noue peuplée d’arbustes dépolluants : il y aura un traitement plus écologique des choses« .
À côté de cela, le trait de côte de 500m pour lutter contre l’érosion et la submersion en retenant la houle et le sable, prévu dans quelques mois, est très attendu. « Les études le démontrent, cela devrait permettre une plage de 20m de profondeur là où il n’y a rien actuellement« .
UNE RÉALISATION PLÉBISCITÉE
Les administrés, quant à eux, saluent unanimement une réalisation remarquable et esthétique.
« C’est sensationnel ce qui a été réalisé« , assure un habitant de l’Ayguade, habitué de ce trajet.
Pour les professionnels du tourisme aussi, « le trafic que va générer cette promenade n’est pas négligeable », à l’instar des loueurs de gyropodes comme Gyro Hyères Tour, présent lors de l’inauguration. Pour son responsable, « C’est assurément une manière de découvrir sa ville autrement« . Comptez 30€ les deux heures de balade, commentées par un passionné.
UN BILAN MUNICIPAL FLATTEUR
Après avoir rappelé le coût de cette réalisation (un peu plus de 6 millions d’euros) financée à plus de 90% par la métropole, le maire d’Hyères a justifié, à bon entendeur salut, pourquoi les ouvrages de ce type en fin de mandat : « en début de mandat, rien n’était prêt : il y a donc un temps incompressible pour imaginer, concevoir, étudier, obtenir les autorisations, passer les appels d’offre et réaliser les travaux« .
Il se dit « intimement convaincu que Hyères bouge, Hyères avance », égrenant la liste des chantiers menés : « la collégiale Saint-Paul réhabilitée, la place et les rues de la vieille-ville, le Parcours des arts, la place Clémenceau, le Jardin Denis, la Base et l’Espace nautiques, la Maison du Commandant à Porquerolles, et bientôt le Musée de la Banque de France ainsi que les ex votos à Saint-Paul ».
Pour l’élu, la ville peut ainsi afficher de grandes ambitions, et ce dans des conditions de rigueur budgétaires « absolues » : « nous avons dégagé 27 M. d’€ d’autofinancement, réduit de moitié l’endettement durant le mandat, initié une totale maîtrise des dépenses de personnel, augmenté l’investissement dorénavant très élevé ET baissé les impôts« .
Il justifie cependant leur hausse en début de mandature : « moi j’ai rendu l’argent aux hyérois et d’autres l’ont conservé ».
Il conclut dans un engouement général : « Hyères est sur la bonne voie et nous ferons de cette ville une référence dans le département ».