La Grèce a annoncé la semaine dernière commander à la France 18 avions de combat “Rafale”, alors que la Turquie fait preuve de velléités territoriales en Méditerranée orientale et a récemment effectué des exercices de tirs au nord de Chypre.
Au coeur des tensions, d’importantes ressources gazières découvertes en mer. Des ressources en sous-sol, dans des eaux dont le partage entre les pays de la région n’est pas très clairement défini ou en tous cas compris. Bref, la porte ouverte à un contentieux territorial.
Des ressources gazières très convoitées
En fait, la Grèce compte près de 6.000 îles un peu éparpillées, agrandissant chacune la Zone Économique Exclusive ou ZEE du pays. C’est-à-dire une zone marine au large d’un territoire dont le sol et le sous-sol lui appartiennent. Il y est notamment permis de faire des forages pour trouver de l’hydrocarbure.
Mais la Turquie conteste ce découpage, notamment au large de l’île grecque de Kastellorizo, située à 2 kilomètres seulement des côtes turques, clamant que ces eaux font partie de son “plateau continental”.
Ainsi, Ankara, voulant “sa part du gâteau”, fait fi des ZEE, au nom de la sauvegarde de son indépendance énergétique. Le pays envoie début août un navire de recherche sismique, “l’Oruc Reis”, au large de cette fameuse île. Mais cette zone ne lui appartient pas, lui réaffirme la Grèce, se basant sur le traité de la mer des Nations Unies, que la Turquie n’a pas signé. La justification avancée du “plateau continental turque” ne fait donc pas foi.
Au regard des tensions grandissantes entre Athènes et le pays de la Sublime Porte, Emmanuel Macron, le président français a décidé de déployer des navires et des avions “Rafale” dans la région, en soutien à la Grèce…
“Impérialisme” inacceptable pour son homologue turque, Reycepp Tayipp Erdogan qui le qualifie même de “caïd”….
La Turquie s’isole encore un peu plus de l’Occident
Ces dernières semaines, le ton ne fait que monter entre la Turquie et l’Union Européenne, qui se menacent chacune de mesures de rétorsion.
Un énième épisode de tensions qui ne fait que confirmer la marginalisation de la Turquie, dans ses relations avec les 27 et avec l’Occident en général. La Turquie qui se conçoit désormais comme un phare de l’islam politique, a récemment reclassé la basilique Sainte-Sophie d’Istambul en mosquée.
Prônant un nationalisme dur, le pays qui veut rebatir la grandeur de l’Empire Ottoman, semble s’être décidément bien éloigné de son ancien souhait de rejoindre l’Union européenne.