Le président Emmanuel Macron a rappelé qu’il défendait et continuerait à défendre la liberté d’expression et la satire. Parallèlement, lors de l’hommage national rendu à l’Université de la Sorbonne, les unes de Charlie Hebdo illuminaient la façade de l’hôtel de région Île de France, à quelques kilomètres de là.
Les pays arabo-musulmans en colère
Mais voilà, ce martèlement de l’attachement de la France aux caricatures, a provoqué l’ire de nombreux pays musulmans à travers le monde. Et notamment de la Turquie. Les fidèles de la France en Direct le savent, son président Reycepp Tayipp Erdogan a récemment multiplié ses attaques verbales envers la France, pourtant son allié à l’OTAN.
Ce lundi, Ankara a franchi une marche supplémentaire en appelant au boycott des produits tricolores. Un appel qui fait partie intégrante de la stratégie d’Erdogan pour séduire ses électeurs conservateurs. Le ressentiment est donc bel et bien là, comme dans les pays du Golfe ou encore au Pakistan et au Bengladesh, ou 40.000 personnes ont manifesté, piétinant et brûlant des portraits d’Emmanuel Macron.
L’Elysée condamne, Charlie persiste et signe
L‘Élysée a réagi en condamnant ces actes, tout en rappelant que la France défendait justement les droits fondamentaux. Quant à Charlie Hebdo, le journal satirique a dévoilé mercredi sa nouvelle Une caricaturant Erdogan en slip, une canette à la main, et soulevant le voile d’une femme, pour dévoiler ses fesses. Sur ce dessin il s’exclame « ouuuh le prophète ». Charlie tacle ainsi la supposée fermeté religieuse du président turc.
Une publication qui devrait encore un peu plus agraver la crise diplomatique entre Paris et le monde musulman. Erdogan a d’ores et déjà prévu des suites judiciaires.