Elles sont tout autour de nous et on a pas toujours le temps de les apprécier à leur juste valeur… Ces constructions remarquables ont, comme chaque année à la fin septembre, ouvert leurs portes pour le plus grand bonheur des Européens.
Mais saviez-vous que cet évènement désormais incontournable est d’origine française ?
C’est en fait en 1984 que le Ministre de la Culture de l’époque, Jack Lang, lance les “journées portes ouvertes des monuments historiques”, deux ans après avoir participé au lancement de la tout aussi connue Fête de la Musique. L’objectif est alors de permettre au grand public de mieux connaître les lieux historiques et remarquables du pays en offrant l’entrée gratuite dans les monuments.
Des journées couronnées de succès
Et l’opération fait un carton puisque quelques années plus tard, ces journées du patrimoine vont franchir les frontières françaises et de plus en plus de pays européens vont les adopter comme le Royaume-Uni et aussi… la Belgique, évidemment ! C’est en 1991 que ces journées porteront véritablement le nom d’européennes puisqu’elles sont alors officiellement instituées par le “Conseil de l’Europe”, qui est, pour faire simple, l’organisation internationale de l’Union Européenne.
D’ailleurs, le Conseil de l’Europe a des membres bien au-délà des frontières communautaires. C’est donc pour ça qu’aujourd’hui, 36 ans après leur création, des journées du patrimoines sont aussi organisées notamment en Turquie, en Russie, mais aussi à Taiwan et en Azerbaidjan. Surprenant non ?
Cet évènement d’ampleur internationale est donc devenu un des symboles du soft-power européen. Mais c’est surtout pour chacun d’entres nous l’occasion de découvrir ou de redécouvrir une part de notre histoire et de nos identités communes.
Une Europe, des identités
“Nos” identités puisque le patrimoine ne saurait être singulier et se résumer seulement aux “vieilles pierres” : il est désormais possible de visiter aussi bien des lieux de pouvoir, que des jardins, mais aussi des sites industriels ou encore des coulisses du métro et de la télévision. Sans compter les institutions privées qui de plus en plus s’ouvrent aux visiteurs.
En bref, ces journées s’adaptent donc à leur temps et à notre vision du patrimoine, de plus en plus numérique. Cette édition 2020 “spéciale Covid” l’a d’ailleurs bien montré, avec beaucoup d’expositions 100% sur le web. La culture ne finit pas de se renouveler.
Vous en savez désormais un peu plus sur les journées du patrimoine et vous lèverez peut-être un peu plus les yeux sur ces témoins de l’Histoire qui nous entourent au quotidien.