Covid-19 : les étudiants touchés par une détresse psychosociale Un étudiant en droit de l'Université de Lyon-3, a tenté, il y a quinze jours, de se donner la mort, en se jetant du haut du 4ème étage de sa résidence universitaire. Un acte qui jette les regards sur le mal-être de toute une génération.

C’est un tragique fait divers qui a attiré les regards sur le mal-être social de toute une génération à l’heure de la Covid. Un étudiant en droit de l’Université de Lyon-3, a tenté, il y a quinze jours, de se donner la mort, en se jetant du haut du 4ème étage de sa résidence universitaire.

Solitude, stress, précarité : les étudiants en détresse sociale

Un acte de déséspoir pour le jeune homme hospitalisé dans un état « très préoccupant » et une onde de choc pour ses camarades.
Entre sollitude, précarité, stress lié aux examens à distance, et angoisse pour leur avenir, les étudiants comptent parmi les publics les plus fragilisés par les deux confinements en France.
Selon un sondage de nos confrères du Figaro en décembre 2020, 7 étudiants sur 10 seraient inquiets pour leur santé mentale.

La ministre de l’Enseignement Supérieur montrée du doigt

Avec des cours par visioconférence qui s’éternisent et des examens souvent par QCM, beaucoup sont aussi ceux qui émettent des doutes quant à la valeur de leur futur diplôme.

Cette détresse étudiante, qui pour certains mène à la dépression, est exacerbée par la sensation de ces jeunes d’être les « oubliés » du gouvernement. Beaucoup critiquent la ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédéric Vidal, pour son absence, et son silence radio face au malaise étudiant qui s’étend. Dernière mesure annoncée, le doublement des psychologues dans les universités. Bien insuffisant, déplorent les associations étudiantes.
Alors qu’a été annoncé le retour très progressif des étudiants en présentiel, par groupe de 10, et pour les première année seulement, les cours derrière un écran par Zoom et autre Microsoft Teams semblent donc avoir encore de beaux jours devant eux.

#ÉtudiantsFantômes

L’une des conséquences les plus palpables, c’est le décrochage, qui, doublé d’une précarité de plus en plus grande, vient alimenter un véritable cocktail explosif pour le monde universitaire.

Avec le lancement d’un hashtag, Etudiants Fantômes, sur les réseaux sociaux, et à l’heure où le spectre d’une vague de suicides se fait sentir, la communauté estudiantine semble bien déterminée à se faire entendre et à retrouver les bancs de la fac.

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Rédacteur en chef Azimut365.