La France a été victime de 3 événements graves ce jeudi, dont un attentat terroriste à Nice, dans une Église, avec un bilan de 3 morts.
Tout cela est à situer en fait dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu entre la France et le monde musulman. Depuis l’attaque contre le professeur Paty pour avoir montré des caricatures en classe, ces dernières sont au centre d’une véritable crise diplomatique.
Les caricatures, défendues par Emmanuel Macron
La semaine dernière, le président Emmanuel Macron a rappelé qu’il défendait et continuerait à défendre la liberté d’expression et la satire. Il a notamment ajouté : « nous ne renoncerons pas aux caricatures religieuses ». Parallèlement, lors de l’hommage national rendu à l’Université de la Sorbonne, les unes de Charlie Hebdo illuminaient la façade de l’hôtel de région Île de France, à quelques kilomètres de là. Mais voilà, ce martèlement de l’attachement de la France aux caricatures, a provoqué l’ire de nombreux pays musulmans à travers le monde.
Ce qui provoque l’ire des pays arabo-musulmans
Et notamment de la Turquie. Les fidèles de la France en Direct le savent, son président Reycepp Tayipp Erdogan a récemment multiplié ses attaques verbales envers la France, pourtant son allié à l’OTAN. Ce lundi, Ankara a franchi une marche supplémentaire en appelant au boycott des produits tricolores. Un appel qui fait partie intégrante de la stratégie d’Erdogan pour séduire ses électeurs conservateurs. Le ressentiment est donc bel et bien là, comme dans les pays du Golfe ou encore au Pakistan et au Bengladesh, ou 40.000 personnes ont manifesté, piétinant et brûlant des portraits d’Emmanuel Macron.
L’Élysée a réagi en condamnant ces actes, tout en rappelant que la France défendait justement les libertés fondamentales. Quant à Charlie Hebdo, le journal satirique a dévoilé mercredi sa nouvelle Une caricaturant Erdogan en sous vêtements, une canette à la main, et soulevant la jupe d’une femme voilée, pour regarder dessous. Charlie a ainsi taclé la supposée fermeté religieuse du président turc.
Une publication qui a encore un peu plus aggravé la crise diplomatique entre Paris et le monde musulman. Erdogan a d’ores et déjà prévu des suites judiciaires.
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Le groupe terroriste Al Qaida, lui, avait menacé il y a quelques jours la France, appelant via une agence, au djihad individuel je cite.
Et c’est bien ce qui fait peur aux services de renseignements, cette nouvelle forme de terrorisme, low cost pourrait on dire, plus difficilement détectable, et qui avec un couteau ou une voiture bélier, peut faire beaucoup de dégâts.
Des attaques et des questions
En tous cas, la date ne saurait être choisie au hasard, le jour de la fête de la naissance du prophète Mahomet pour les musulmans, et à 3 jours de la Toussaint, la fête des morts chez les Chrétiens. Par souci d’unité, le conseil français du culte musulman a lui appelé à annuler les festivités de ce jeudi.
Avec cette multiplication d’attentats, 3 considérés comme terroristes à l’heure où je vous parle en l’espace de seulement un mois, une question se pose. Celle de l’engrenage de la haine, alors que toute nouvelle prise de parole pourtant inévitable pourrait être considérée par certains comme un affront de plus. Ce serait alors la porte ouverte à d’autres drames, et à de grave tensions communautaires et religieuses au sein même du pays.
