Dès 7h30, ils étaient environ une centaine devant le lycée Jean Aicard à Hyères à barrer avec détermination les accès aux élèves. C’est dans un contexte de mécontentement général avec le mouvement des “Gilets Jaunes”, qu’ils veulent aussi se faire entendre contre la plateforme d’orientation post-bac Parcoursup et la sélection à l’université.

Au-delà de ces points, c’est l’ensemble de la réforme du lycée, et notamment du “Baccalauréat 2021”, que les manifestants contestent via ce mouvement que l’Union Nationale Lycéenne a baptisé “revanche lycéenne”. La politique du gouvernement concernant la jeunesse et le projet sur les rails de “Service National Universel” (SNU) vient gonfler la grogne. Un combat que les jeunes jugent “nécessaire pour leur avenir”.

À noter que la veille, des incertitudes ont plané quant à l’organisation du mouvement. Une ambiance de doute a donc subsisté jusqu’au début des blocus, qui se sont révélés très massivement suivis.

Dans une ambiance plutôt bon enfant, sans heurts, les lycéens ont bloqué et scandé leurs slogans devant différentes entrées de l’établissement.

Ils ont notamment traversé à plusieurs reprises l’avenue Andrée David de Beauregard pour se faire entendre des automobilistes qui ont été nombreux à les klaxonner en signe d’approbation.

Cependant, c’est au milieu de la matinée que la tension est arrivée à son comble. Les jeunes de Jean Aicard, rejoints par ceux du lycée Costebelle et Golf Hôtel, se sont massés sur le rond-point Galienni, rhabillant de plots la fontaine. Des fumigènes ont été lancés ainsi que des agrumes sur les forces de l’ordre et la police nationale, lourdement équipée, a riposté en envoyant des bombes lacrymogènes. Certaines d’entre-elles ont atteint des manifestants pacifiques. Un élève, ayant des difficultés pour respirer, s’est notamment écroulé.

C’est donc dans un climat anxiogène que l’accueil des élèves a repris vers 11 heures, le lycée ayant été déserté par les manifestants repoussés par la police.

About the Author

Rédacteur en chef Azimut365.