Durant la matinée, de 8h30 à 13h se sont succédé diverses manifestations, entre représentations théâtrales, conférences et travaux d’élèves. Malgré une journée forte en perturbations liées au mouvement des gilets jaunes, les élèves et leurs parents étaient au rendez-vous.
Parallèlement à des expositions réalisées par des élèves sur les mémoires de guerre ou encore concernant le rôle crucial des Anglo-saxons, se jouaient dans la salle théâtre des lectures dynamiques. Datant de l’après-guerre, des témoignages de hyérois mais aussi de soldats américains, ont ainsi été exhumés et ont repris vie, lus par une dizaine de lycéens de l’option théâtre seconde.
Un enseignant se confie sur l’histoire douloureuse de sa famille
Moment très émouvant, dans une vidéo-témoignage projetée pendant la matinée autour d’objets exposés pour l’occasion, Stéphane Dudon, professeur d’histoire-géographie du lycée, parle de la transmission mémorielle dans sa famille. Ses deux arrières grands pères sont tombés au combat, laissant derrière eux leurs épouses, veuves très jeunes, et leurs filles, Marthe et Adrienne. Depuis, cette première, 7 ans à l’époque, est restée muette sur le sujet. De son côté, Adrienne a ressenti le besoin de parler et de transmettre. Celle qui est devenue grand mère avait ainsi rejoint une association d’anciens combattants et ne ratait aucune commémoration. Elle avait à coeur de faire prendre conscience à ses petits enfants, leur chance de vivre dans un monde en paix.
En tous cas, un siècle plus tard, l’enseignant décrit un “certain malaise” lorsqu’il aborde, en classe de première, la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, c’est marqué par un héritage difficile, qu’il s’efforce de transmettre, lui aussi, à sa fille, mais aussi à ses élèves afin “qu’ils n’oublient pas”.